Robert Locke, du site Lifehack, a lui aussi composé sa liste des 10 trucs pour être heureux tout le temps. Parmi ces recommandations, on trouve « détruire ses pensées négatives » en 3e position. Pour réduire les effets toxiques d’une pensée, il faut l’écrire sur un bout de papier, la pleurer un bon coup, puis la jeter à la poubelle, ou mieux : la brûler. Cette affirmation de Locke s’appuie sur une étude menée par l’Université de Madrid à propos des effets liés à l’objectification des pensées.
La nuit dernière, mon sommeil a été écourté brusquement lorsqu'à l'aube j'ai dû me lever pour ramasser du vomi de chat. Plus de détails? Ledit vomi avait été expulsé en plein vol tandis que le chat bondissait hors du lit (aidé de ses humains). Du beau dégât. J'étais donc d'humeur un peu fru, et j'ai passé la matinée à ressasser des inquiétudes existentielles sur le couple et la parentalité (mon programme des prochains mois) sans réussir à me rendormir. Ces pensées négatives ont fini par passer, comme les draps lavés séchaient sur la corde. Ce n'est qu'au moment d'écrire ces lignes que je me suis rappelé que je devais détruire des pensées négatives. J'ai donc gentiment écrit mon tracas du matin (le devenir-mom, pas le vomi) sur un bout de papier que j'ai déchiré en petits morceaux avant de le jeter à la poubelle (pas sûre que ça se recycle, des mauvaises pensées), puis j'ai pris une petite snif de pamplemousse au passage. J'ai le goût de botcher mes devoirs. | Je commencerai cet article en formulant un doute quant à la proposition d’aujourd’hui. Je m’y prends sans aucun doute (vraiment, pas la moindre hésitation là dessus) mal, mais comme je souhaite participer sincèrement, j’ai passé la journée à relever mes pensées négatives alors que normalement, 75% d’entre elles disparaissent très rapidement. J’arrive donc à la fin de cette journée avec une liste pas pire de pensées dites toxiques, que je vous énumère ici : - 7h53 : J’ai encore oublié ma serviette à l’extérieure de la salle de bain, et évidement, je ne m’en rends compte qu’en sortant de la douche. Niaiseuse. - 8h35 : J’aurais pas du mettre ses jeans là, ils me font une silhouette bizarre. - 9h12 : J’aurais du me laver les cheveux je pense. - 10h00 : Le design graphique est un art que je ne maîtrise pas. - 11h30 : J’ai encore oublié mon lunch. Faut que j’arrête de me demander pourquoi je suis pauvre. - 12h00 : Il faut que j’arrête de parler de Tinder avec un jeune de 20 ans, je passe pour une dévergondée. - 12h01 : Faut que j’arrête de penser que de passer pour une dévergondée c’est mal. - 12h02 : Pis mes jeans sont ben correct. - 13h30 : Poser une question en classe déguisée en blague, ça marche pas. Pourquoi? Parce que je ne suis pas très drôle. Faut que je laisse ça aux professionnels. - 15h00 : J’ai chaud donc je pu. - 18h00 : J’ai fumé une cigarette. Le mal incarné. Pour résumer, j’ai écrit les mots : NIAISEUSE, MAL HABILLÉE, PAS PROPRE, IMPOSTEUR, HONTEUSE, PAS DRÔLE et FAIBLE sur un bout de papier que j’irai brûler sous peu sur mon balcon, quand mes voisins seront couchés. Et tout ça, je le fais avec mes lunettes jaunes sur Living on a prayer.  |
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