Sur son blog, Itzel Awad recense 40 conseils pour vivre heureux, qui semblent empruntés à l’artiste et réalisateur Alejandro Jodorowsky. Parmi ces conseils, il y a :
Regardez le ciel au moins une fois par jour, réalisez la majesté du monde autour de vous.
On connaît déjà les propriétés extraordinaires de la couleur bleue, qui nous ont menées à nous habiller exclusivement de bleu pour toute la durée de cette expérience. De cette façon, notre monochrome bleu « propage » en quelque sorte le bonheur. Mais sous un ciel bleu, la couleur est projetée sur nous, et on s’expose alors à la plus vaste surface bleutée qu’il soit possible de trouver! Mystique ou scientifique?
Ça y est : ma volonté est en chute libre. Je suis blasée du bonheur, gazée de la bienveillance de ces blogueurs et scientifiques obscurs. À mesure que les recommandations s’additionnent, la quête du bonheur s’alourdie. Je ralentis, je culpabilise : le bonheur, ça fonctionne vraiment au mérite? Aujourd’hui c’est pire que jamais; non seulement n’ai-je accompli que 31% des tâches que je devais effectuer, mais j’ai vraiment fait les plus faciles! M’habiller de bleu, écouter la playlist de chansons qui rendent heureux, toucher du bois, serrer mon chat, regarder le ciel. Je ne me suis même pas donné la peine de respirer l’huile essentielle d’agrume, de raconter une bonne blague, de porter des lunettes jaunes, par pure paresse. Le fait de me rapporter chaque soir sur ce blog ne suffit plus à gonfler ma motivation. Si je renifle le cou de mon chéri quand il arrivera, je pourrai hausser mon taux du jour à 38% de tâches effectuées en vue d’atteindre le bonheur, ce qui me laisse encore bien loin derrière la note de passage. C’est ma crise d’adolescence du bonheur, il faut croire. Fuck the school. Je me ressaisirai demain. | La première chose que je fais en me levant le matin, c'est regarder le ciel. Plus précisément, je regarde le temps qu'il fait. C'est tout de même une évidence de dire que de regarder le ciel rend heureux. Si à partir de demain matin, je ne voyais plus jamais le ciel, je pense que je pourrais affirmer hors de tout doute que le ciel me manque. Je serais en sevrage du ciel, et ça serait sûrement pénible comme expérience. |


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