1 avril 2025-1 mars 2026
Hélène Matte – Artiste assignée à résidence 2025-2026 – Diogène et Sisyphe
Artiste assigné.e à résidence est une initiative qui prend forme sur 12 mois, pendant lesquels un.e artiste est invité.e à livrer sa propre interprétation de notre thématique. Pour l’année 2025-2026, Hélène Matte explore la thématique Gardez cette porte fermée. par le biais d’un dialogue artistique et intime avec son père. Ici par contre, il ne s’agit pas de refermer la porte sur ce qui dérange : au contraire, Hélène choisit de l’ouvrir en grand pour mettre en lumière l’univers unique de son père, avec lui. Son projet Diogène et Sisyphe aborde avec sensibilité et acuité les thèmes du vieillissement, de l’accumulation et des liens familiaux.
Diogène et Sisyphe – Une résidence en duo, entre mémoire, création et transmission
Avec Diogène et Sisyphe, Hélène Matte propose une immersion artistique et complice dans les mondes intérieurs de son père, un homme dont la maison déborde autant que son imaginaire. Diagnostiqué schizophrène paranoïaque dans les années 1980, il a pourtant échappé aux institutions psychiatriques, embrassant une marginalité libre et assumée. Aujourd’hui, il incarne une figure à la fois insaisissable et attachante, oscillant entre extrême méfiance et affection débordante.
Vous pourrez suivre ici et sur nos réseaux sociaux ce projet qui prendra la forme d’un carnet de résidence :
Octobre 2025
En octobre, Hélène s’autorisait une attention à sa propre expérience. Sa correspondance avec Myriam et quelques poèmes nous offre à voir la paire[père]-aidance dans toute sa poésie, son odeur de moisi, sa couleur, mais surtout tout son gris.
Septembre 2025
En septembre, Hélène partage à Folie/Culture :
« Aie, ça fait du bien
J’ai une impression d’être arrivée à quelque chose
Et pour une fois, je sais pas trop ce que ça va être après ça
Mais j’aurai surement de la matière
C’est encore très prenant en terme de temps
Et de charge mentale, cette relation
Mautadine qu’il est pété ce bonhomme là!
Hélène »
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Août 2025
Témoin de la dynamique qui s’est doucement installée entre l’artiste et la coordonnatrice depuis le début de la résidence, le message suivant résumait aussi à merveille le carnet de résidence du mois d’août.
Juillet 2025
Hélène a cette sensibilité qui lui fait considérer toute chose avec une curiosité enchanteresse. Avec quelques phrases bien ficelées, elle extirpe la beauté du plus insignifiant tas d’ordures.
Juin 2025
Hélène a poursuivi sa route sur les chemins de la nostalgie pendant le mois de juin. Les extraits et images sélectionnés percent une brèche dans le passé des Matte, nous offrant un aperçu de la complexité de leur relation.
Mai 2025
Ce deuxième mois de résidence a été animé d’un grand mouvement purgatoire pour Hélène. Elle l’a consacré à revisiter, réorganiser et réécrire la multitude de notes témoignant de son vécu de fille, de femme, d’autrice, de proche-aidante. C’est le résultat de ce travail viscéral, nécessaire et prolifique, qui constitue le carnet de résidence des prochains mois. Il représente une certaine libération, une page tournée, qui lui permettra de poursuivre le chemin vers ce qu’elle avait rêvé dès le départ : un projet sur et avec son père, Robert.
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Avril 2025
Hélène a consacré son premier mois de résidence, entre autres, à approfondir sa connaissance du personnage qu’elle s’attribue : Sisyphe. Elle a couché ses recherches et réflexions sur six pages à l’image de son esprit : savant, frénétique, tentaculaire et étonnamment sensé. Nous avons choisi de partager des extraits de ce texte afin de dresser un portrait intime des personnages à la base de cette histoire qui s’écrira tout au long de la résidence : Hélène, Robert et cette troisième entité qu’est leur relation.
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HÉLÈNE MATTE
Artiste indisciplinaire, Hélène Matte combine ses approches de l’écriture, de l’image et du geste selon les occasions et les contextes. Elle travaille à la fois aux niveaux local et international, dans l’intime comme dans le social. Artiste et travailleure culturelle depuis plus de vingt ans, elle a réalisé des expositions et performances en Europe, au Canada et ailleurs en Amériques. À Québec, elle multiplie les projets rassembleurs et originaux. Longtemps liée au milieu communautaire et engagée socialement, elle a développé une expertise de la médiation culturelle unique en mettant sur pied des projets tels Apprentis poètes ! (Le Pignon Bleu – La maison pour grandir 2011; Planète Rebelle, 2013); Vies de Quartier et Les Arbres à poèmes (Maison de la littérature, 2016 et 2018); Une Babel de pierres vives (Avatar, Carrefour des enfants Saint-Malo, 2018; Planète Rebelle, 2019) ; les ateliers de poésie du Pavois (Sherpa et éditions Hybride, 2019) ; etc. Hélène Matte a publié plusieurs recueils de poésie. Elle a plus d’une trentaine de courts-métrages à son actif en tant que productrice, réalisatrice ou poète-narratrice. Plusieurs de ceux-ci ont été projetés dans des festivals internationaux et sont lauréats de mention et de prix.
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Ce projet est réalisé grâce au soutien de VITAM – Centre de recherche en santé durable.
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