Toujours soucieuse de soutenir la création chez les artistes-étudiant.e.s, Folie/Culture remettait le 21 septembre dernier le prix Garde-fou à William Légaré, finissant au baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval. Le prix, une bourse de 500 $, est accordé chaque année à un.e finissant.e dont le travail est le résultat d’une recherche inusitée, casse-gueule, et concorde avec la mission de Folie/Culture. La bourse était accompagnée d’un texte critique d’Alain-Martin Richard, performeur et essayiste, duquel est tiré cet extrait :
L’installation de William Légaré parle de la perception que nous avons d’un monde délétère. Dans ce vagabondage pour une archéologie du présent, les objets détritus deviennent les artefacts de notre vacuité. Le territoire en anamorphose perpétuelle déjoue l’immobilité photographique. Il y a dans ce cliché déchiqueté la puissante fluidité de la matière. Le texte sans ponctuation, tel un fluide irrésistible, ajoute la parole libre à l’insaisissable permutation des choses.
[…]
La proposition de Légaré a été retenue par Folie/Culture pour le prix Garde-fou parce qu’elle invente un dispositif de détournement de sens. La première impression y est déconstruite par une marche qui va de la matière brute vers l’évanescence de la parole, fut-elle écrite. Ainsi, rien n’est jamais au fond ce qu’il paraît être.
Cette année, le jury était composé de Mai Nguyen, stvn girard, Mariane Béliveau, Gabriel Wagner et Delphine Hébert.
Nos félicitations !