ARTISTE ASSIGNÉ.E À RÉSIDENCE 2020-2021

Dans le cadre d’Artiste assigné.e à résidence, Alegría Gobeil expérimente comment des pratiques et postures psychiatrisables exécutées dans le cadre d’une démarche artistique permettent d’échapper au pouvoir répressif des structures étatiques et des sanctions psychiatriques, tout en remettant en question la distanciation que de telles démarches peuvent mettre en place chez les personnes psychiatrisées. Iel organise également de manière sporadique des discussions avec des artistes Mad et/ou psychiatrisé.e.s.
 
 
Their language is not that of a survivable agency / En-dehors de l’anamnèse c’est toujours l’anamnèse est le nom d’une des étapes de sa résidence. Celle-ci prend la forme d’une archive avec/sur les blessures involontaires, comportant un travail de documentation numérique et d’écriture. Par la dématérialisation forcée du projet, ces textes deviennent performances-allocutions n’étant jamais advenues et ne pouvant advenir, partitions performatives, essais logorrhéiques – une recherche encorporée. Iel lie des pratiques historiques de l’auto-violence en art à des perspectives mad, transféministes et queer. En mettant en place une auto-surveillance quotidienne, iel documente, archive et écrit avec/sur chacune de ces actions involontaires.

Première action

Seconde action
 
 
 
 

Alegría Gobeil fait appel à des postures historiques ou fictives considérées comme étant improductives, nuisibles, invivables. Iel articule sa démarche autour du mythe de la souveraineté des gestes et d’une critique de l’activation de libertés individuelles au caractère supposément automatiquement émancipateur et subversif. Dans une pratique performative, textuelle et installative qui tend vers la non-action, iel effectue un retour constant à des œuvres, gestes et vécus qui sont psychopathologisé.e.s et psychiatrisé.e.s, en portant une attention particulière aux actes constitutifs d’une identité genrée. La re-prenonciation, la retranscription, la mémorisation et la logorrhée sont des outils qui sont mobilisés dans son travail performatif et protocolaire.

Alegría Gobeil est basé.e à Tio’tia:ke/montréal, où iel travaille présentement sur son mémoire, qui s’intitule, pour l’instant, Pratique de l’auto-violence : élaboration de protocoles artistiques portant sur la performativité sociale de gestes psychiatrisés. Ce projet de recherche reçoit le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du soi-disant canada (CRSH). Son travail solo et en collaboration a été présenté dans plusieurs villes du soi-disant québec (Centre Skol, OFFTA, Folie/Culture, Fonderie Darling, Le Lieu, CDEX, Festival d’art performatif de Trois-Rivières, L’Écart, rencontre interuniversitaire d’art performance, Atelier Silex, LEGS) et dans plusieurs appartements, ruelles, locaux universitaires, soirées de performance initiées par des artistes émergent.e.s et autres espaces alternatifs au mode institutionnel de circulation du travail artistique.

Adresse | 880, rue du Roi bureau 101 Québec (Québec) G1K 2Y2 Tél. | 418 649-0999 Fax. | 418 649-0124
© Folie/Culture | Le contenu de ce site web est protégé par le droit d’auteur. Toute reproduction est interdite.